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OEDÈME CÉRÉBRAL DE HAUTE ALTITUDE OU MAL DES MONTAGNES Il convient d'avertir les voyageurs qui se rendent en haute altitude (qu'il s'agisse d'alpinistes ou d'amateurs de randonnée en haute montagne) qu'ils risquent de souffrir du mal des montagnes. Des agences de voyage proposent des séjours au Népal (où les marcheurs montent à plus de 6 000 mètres d'altitude), au mont Kilimandjaro dans l'Est africain (à 6 000 mètres), dans les cols des Andes en Amérique du Sud (à 4 000 mètres), ainsi que dans les Alpes suisses. Les messages publicitaires laissent souvent entendre que ces voyages sont à la portée de tous. Toutefois, seules les personnes en santé et en bonne forme devraient prendre part à de telles expéditions. Quiconque a des doutes, en particulier en présence d'antécédents de problèmes cardiaques ou respiratoires, devrait subir un examen médical et demander l'avis d'un médecin. Même les personnes qui sont en bonne condition physique ne sont pas à l'abri du mal aigu des montagnes, lors des ascensions rapides à de hautes altitudes, si elles passent plus d'une demi-journée à plus 2 500 mètres. Selon un certain nombre d'études, il existe une corrélation entre la survenue de cette maladie et l'altitude : dans les Alpes suisses, ce mal a été observé chez 9 % des alpinistes à 2 850 mètres, chez 34 % à 3 650 mètres, et chez 53 % à 4 559 mètres. Le fait qu'une personne présente des fonctions cardiaques et pulmonaires normales (selon les résultats des examens, notamment d'un électrocardiogramme) ne signifie pas pour autant qu'elle risque peu d'être atteinte du mal de l'altitude. Souvent, ce sont des personnes jeunes et en bonne condition physique qui sont malades. C'est la différence d'altitude à laquelle une personne est exposée dans le courant d'une journée qui est déterminante : à partir de 3 000 mètres, le risque augmente lorsque la différence d'altitude entre deux campements est de l'ordre de 300 mètres. Voici quels sont les premiers symptômes du mal aigu des montagnes : céphalées, nausées, perte d'appétit et troubles du sommeil. Lorsque ces symptômes empirent et que le malade souffre de vertiges, de vomissements, d'apathie, de dyspnée et qu'il titube, il convient de l'accompagner immédiatement à plus basse altitude. Le fait de demeurer à la même altitude ou de poursuivre l'ascension dans un tel état risque fort d'entraîner un dème dangereux (pulmonaire ou cérébral).
Mesures préventives
Traitement
Prophylaxie simultanée contre le paludisme À une altitude supérieure à 2 000 - 2 500 mètres, il n'y a généralement pas de transmission de paludisme, même en Afrique. Il n'est cependant pas recommandé d'interrompre une chimioprophylaxie, si l'on voyage dans une région à risque avant le séjour à haute altitude et au retour. Il est préférable de ne pas prendre la dose hebdomadaire de méfloquine avant l'ascension, mais plutôt durant ou après la descente; pour ce faire, on peut augmenter de quelques jours l'intervalle entre deux doses. Parfois, les doses prophylactiques de méfloquine entraînent des effets secondaires qui ressemblent aux premiers symptômes du mal de l'altitude (céphalées, insomnie, nausées). Bien qu'on ignore si le fait de prendre de la méfloquine à haute altitude augmente le risque de survenue de tels symptômes, il est préférable d'éviter de combiner les risques potentiels de problèmes de santé.
[Information pour le
public] [Information pour les professionnels] |
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